Un aggréable moment en famille au bord de l'eau [pv miyouki]

Elio marchait tranquillement, observant le paysage avec l'émerveillement de celui qui le découvrait pour la première fois. Les arbres élevaient autour de lui leur énorme masse faite de mélange de brun et de vert jaunis. L'odeur d'humus submergeait ses narines alors que le pépiement des oiseaux résonnait à ses oreilles. Un coin de paradis. Un choc derrière lui retentit. Tous les deux mètres, Selio flanquait un coup de pied dans le premier cailloux qu'il avait sous la main, l'envoyant valdinguer un peu plus loin. Sauf que pour le coup, la pierre ricocha contre un arbre et atterri au milieu de son front. Ce fut le début de la fin du silence.

- J'EN AI MARRE ! IL SE PASSE RIEN DANS CETTE FOUTUE FORÊT A LA CON !

Une bosse surgit de son front en moins de temps qu'il n'en fallait à une sauterelle pour dire plouf. Elio se retourna et l'observa d'un visage bienveillant. Pour une fois qu'il ne parlait pas, il fallait que l'autre la ramène. Il faut dire qu'il réfléchissait aux possibilités de leurs nouvelles apparences. Lui était désormais un peu plus petit que la moyenne des humains. Son oeil droit était un peu plus gros que le gauche, idem pour ses jambes. Presque pas de cou, il affichait une mine débilitante alliée à une bedaine bien remplie, le tout mettant assez bien en valeur sa tignasse envahissante qui tombait jusqu'à ses genoux. Le portrait classe.
Selio, lui, était grand, n'avait, contrairement à l'autre, pas les dents de travers. Ses cheveux affichaient un broching impeccable que son regard ténébreux - et parfois meurtrier - rendait effrayant. Ses yeux d'un bleu gris faisaient voleter derrière lui une cape dernier cri et sa haute stature n'avait rien à voir avec celle de son frère. Quand au smoking... C'était sans commentaire.
Elio sonda sa veste blanche qui trainait derrière lui alors qu'il marchait. Non non, il ne pouvait pas se tromper.

- Plutôt que de péter les plombs, pourquoi ne prend tu pas une allure normale ? Tu vas leur faire peur aux gens si ils te voient comme ça ! Regarde moi ça ! T'es trop idéaliste, tu ressemble à rien. Imagine qu'on tombe sur une jeune demoiselle ! C'est la fuite assurée ! On pourra rien tirer de personnes effrayées et...

C'en fut trop pour le pauvre Selio qui n'avait malheureusement pas besoin de grand chose. Ses yeux devinrent rouges et un marteau apparut dans ses mains, sorti d'on ne savait-où. Il se mit à courir et à hurler.
Sans perdre son calme ni s'arrêter de parler devant ce qui s'avérait être une des habituelles crises de nerf de son frère, le nain se mit à courir, laissant remuer ses jambes cachées sous sa blouse. Les deux bougres allaient à bonne allure. Soudain, la forêt sembla disparaître d'un coup alors que les derniers arbres passèrent derrière eux, leur offrant une vue dégagée sur le lac qui se trouvait trente-huit centimètres plus loin. Elio s'arrêta net, se baissant par la même occasion. Son flot de parole changea rapidement de sujet.

- ... que étant dangereux, le marteau ne devrait pas se trouver dans tes mains car il risquerait de te blesser et par la même occasion tu pourrais essayer de nager, c'est un sport splendide que pratiquent les humains et oh regarde moi cette fleur magnifique qui ne pousse qu'autour des lacs ! C'est une espèce très r...

Son frère le suivait de trop près pour gérer son arrêt net. Il bascula par au-dessus et tomba direct dans le lac dans un plouf sonore qui le plongea enfin dans un silence apaisant. Traîner avec son frère revenait à avoir une radio à côté, branchée en permanence. De quoi péter les plombs de temps à autres ! Sans respirer puisqu'il n'était pas au courant qu'un humain était fait avec des poumons, il observa son frère depuis la vase. Le marteau devenait chiant. Depuis le temps qu'il l'utilisait, il n'avait toujours pas trouvé un moyen de frapper le fils de son père. Enfin si, il s'était frappé pas mal de fois. Mais sa cible, jamais. Il rejaillit violemment, un fusil à pompe dans les mains. Il tira. Trempée, les munitions s'accrochèrent et explosèrent avant de partir, provoquant un léger grillage de cervelle chez son propriétaire. Mais rien ne pouvait plus être endommagé là-dedans. Alors qu'il se remétamorphosait pour reprendre une apparence décente, il sentit quelque chose approcher. Un humain ? Un xbdfrt ? Il tendit l'oreille. Son frère aussi l'avait entendu et s'était tû.

Miyouki leva les yeux sur les cimes des immenses arbres qui se tenaient autour d'elle. Personne n'aurait put imaginer qu'il n'y avait ici, il y a quelques années de cela, qu'un grand terrain désert parsemé d'aspérités rocheuses. Les humains, quand ils s'étaient violemment installés en ce lieu, avaient décidé d'implanter la flore terrienne sur Neoterra. Nostalgie surement. Maintenant les quelques forêts s'étaient propagées et surtout autour du lac. L'eau avait surement aidé. C'était rare qu'elle ait à passer par là. La dernière fois, si elle ne se trompait pas, remontait déjà à cinq ans et encore s'était par accident. Vous comprenez elle était intriguée. Elle ne sortait que rarement de la ville car sa mère avait souvent besoin de son aide. Et bien entendu sa mère lui avait interdit d'entrer dans la forêt ce qui ne lui donnait que plus d'attrait à ses yeux. Résultat : il y avait passé deux jours en tournant en rond entre les cimes jusqu'à rencontrer des sortes de bûcherons qui l'aidèrent à sortir de là. Forcément sa mère n'avait pas laisé sur la punition lui retirant toute envie de recommencer.

Cette fois ce n'était pas la même chose. Elle rentrait de chez l'un des clients éloignés, et pratiquement le seul dans ce cas là, de sa mère quand elle s'était rendue compte que la route avait été bloqué pour cause de chute de pierres. Elle prenait cette route une fois par semaine et cela ne lui était encore jamais arrivée. Il n'avait pas plu depuis deux semaines donc ça l'étonnerait que ce soit l'érrosion ou quelque chose du même genre. Enfin ce n'était pas son problème après tout. Il lui restait encore quelques bonnes heures avant d'avoir à rentrer. Elle réfléchit quelques instants sans baisser la tête. Elle allait finir par avoir un supermal de cou. Le lac n'était pas loin. De toute façon elle n'avait nul part d'autre où vraiment aller.

Bon... ça faisait maintenant ue demi heure qu'elle marchait entre les arbres. Le lac ne devait pourtant pas être à plus de cinq voir dix minutes si on marche vraiment très longtemps. Soit elle ne faisait que tourner sur elle même soit elle avait le sens d'orientation le plus mauvais qu'on est jamais vu. Quelque part les deux options se rejoignaient fortement. En fait il était fort probable que les deux s'appliquent dans sa situation. Si seulement ces arbres ne se ressemblaient pas tous autant! C'est vrai quoi n'a-t-on jamais dit que la diversité était la clé de la vie? Quoique... elle ne se souvenait plus exactement de la formulation mais tout ce dont elle se rappelait, était que la citation mettait en avant cette notion. Peut importe elle chercherait plus tard. Après tout ce n'était pas son plus gros problème pour le moment.

* Décidément... Que ce soit maintenant ou il y a cinq ans je me perdrais toujours dans cette forêt (u.u') *

Bon alors maintenant... Aller à gauche? à droite? Continuer droit devant ou revenir sur ces pas? Ah! Mais ça commence à devenir des plus lassant cette histoire en plus. Oh et puis tant pis! Elle s'assit en plein milieu... Enfin si on peut qualifier ceci de milieu. Elle n'avait qu'à attendre et espérer que quelqu'un passe par là et de préférence avant qu'elle ne meurt de faim ou de soif. Ce serait un comble tout de même. Mourir de soif à côté d'un lac. Il fallait vraiment être douée. Etrangement en ville, parmi les multitudes des petites ruelles elle ne s'était encore jamais perdu mais dès que les choses qui l'entourait dépassaient une certaine taille et que le sol sur lequel elle marchait n'était plus dalle mais terre et mousse elle s'égarait complètement. Un bruit interrompit alors ses pensées. On aurait dit des voix. Elles étaient étouffées mais il y en avait déjà plus d'une. Miyouki se leva attentive. Les voix furent bientôt suivit d'un "splatch" bruyant. SAUVEE! Enfin ou presque. Elle suivit le bruit qu'elle avait entendu qui fut rapidement suivi par une explosion. Une explosion? Elle vit alors la "sortie". Les arbres s'étaient espacés et le sol n'était plus temps couvert de mousse mais de sorte de petit buisson qui lui étaient totalement inconnus comme la plupart des plantes qui se trouvaient parmis ces arbres. Elle émergea enfin à la "lumière" et vit ce qui avait provoqué tout ce bruit. De là où elle était elle ne les voyait pas très bien. Deux jeunes hommes lui semblait-il... Elle dépêcha sa dernière jambe qui se trouvait encore dans le bosquet qui la séparait de la rive. Elle remarqua qu'ils regardaient en sa direction.

" Euh... Bonjour! Ca va? "

Normal, non, comme question?

Les deux yeux fixèrent la silhouette pendant quelques secondes, histoire de comprendre ce qu'elle flanquait "chez eux". Elio fut le plus prompt. Sa large bouche aux dents de traviole et pointues s'ouvrit d'un large sourire qui se voulait rassurant - mais qui ressemblait fortement à un "Chique ! Un casse-dalle !" - puis, incapable de se contrôler plus longtemps, ses cordes vocales repartirent de plus belle.

- SPLENDIDE ! Un spécimen de créature bipède femelle ! * comment on les appelle déjà ? Lutin ? Chien ? * Regarde Selio si c'est pas magnifique ! Observe bien mon charisme exceptionnel, mon talent extraordinaire et mon expérience sans limite - éventuellement aussi mon charme incommensurable et ma modestie total pour parfaire le tout.

Le doc' se mit à marcher vers l'intruse, sa tête se dandinant de droites à gauche au même titre que le haut de son corps. De face, on pouvait voir sous le tissu blanc ses fines et courtes jambes qui s'agitaient avec un célérité démentielle et un effet des plus indistinct. Il se rapprochait de l'inconnue à la vitesse "grand" v sans se départir de son sourire étrangement carnassier et de ses yeux d'illuminé qui venait de découvrir un trésor trois fois plus important que le monde lui même.

- Enchanté ma chère ! Je suppose que vous habitez dans ce que l'on pourrait nommer une grotte artificielle - pardonnez ma langue scientifique et sûrement incompréhensible pour bien des gens de votre espèce mais je crains de ne pouvoir la changer - n'est-ce pas ? Et savez vous encore faire du feu (là, on a tendance à comprendre qu'ils étaient enfermés depuis pas mal de temps) ? Ou avez vous oublié ? Ah, Et je me demandais...

Et il continuait de marcher tout en parlant, posant une foule de question sans même en attendre les réponses. Son flot de parole de s'interrompait jamais, même pas pour respirer (normal, il n'avait pas non plus compté les poumons dans sa métamorphose, ne sachant pas que cette chose existait). Et si temps mort il existait entre les mots qui sortaient comme des tornades de sa bouche, alors ils étaient bien cachés.

Toujours au bord de l'eau, Selio commençait à revenir à lui. Mais il préférait observer de loin les résultats de son frère qui promettaient d'être amusants. Un sourire aurait presque étiré ses lèvres. Mais son visage impeccable resta de marbre.

Après un court instant de silence l'une des deux personnes s'exclama que c'était tout simplement génial et tout le tintouin quoi. Enfin il était quand même assez spécial. Ouais même très. C'était rare qu'on l'appelle "spécimen de créature bipède femelle" dès la première rencontre. A dire vrai... On l'avait encore jamais appelé comme ceci. Il continua ensuite pour l'autre personne qui sortait semblerait-il du lac. Ca expliquait que le "splatch" qu'elle avait entendu. Enfin bref. Le petit personnage qui s'avançait vers elle se doutait-il qu'elle entendait tout ce qu'il disait à commencer par son incroyable 'modestie' ? C'est sur à ce rayon il était fournit. Ou pas. Elle distingua enfin clairement la personne qui se dirigeait vers elle d'un pas rapide et déséquilibré. Quoique... Pour l'instant la manière dont il marchait ne l'inquiètait pas plus que ça en comparaison au reste qui se présentait à ses yeux. Bon c'est vrai elle en avait vu des ivrognes, des mendiants, des handicapés qui n'avait pas assez d'argent pour se faire soigner, etc. surtout dans le quartier où elle vivait mais là c'était un magnifique ensemble les regroupant tous. Voilà ce qu'elle appèlerait un intéressant spécimen. Ses yeux dépareillés - non je vous jure qu'il ne sont pas équivalent niveau taille du globe - la regardait avec une sorte de folie au fond. Si elle n'avait pas un minimum de méninges elle aurait parier qu'il se plairait à la disséquer. Miyouki regarda ses dents... Ouais ou la manger.

Cet adorable bonhomme continuait à baraguiner des trucs dans son coin. Enfin non. C'était à elle qu'il s'adressait visiblement. Elle se concentra un moment sur ses paroles. "Grottes artificielles" ? "Faire du feu" ? ... C'était plus un langage scientifique qu'il utilisait, il se trompait d'époque oui. Et il continuait comme ça. Encore et encore. Et encore. Le calme de la forêt commençait à lui manquer tiens d'un coup. Même être perdue lui semblait agréable quelque part. Elle ne voyait pas clairement l'autre personne mais elle se demandait s'il avait à supporter ça toute la journée. Si oui... elle le plaignait. L'homme arriva alors enfin juste devant elle. Certaines personnes auraient peut-être hurlé un bon coup, balancé tout ce qui leur passait sous la main à la tête du pauvre homme et seraient parties en courant. Non. Miyouki se contentait de rester planter devant en attendant qu'il ne s'arrête qu'un quart de mili-seconde au moins pour en placer une. Vaine attente semblerait-il. Il respirait jamais ou quoi ?! Si elle ne le coupait pas bientôt elle aurait le temps de mourir d'inanition qu'il parlerait toujours - j'exagère peut-être un peu mais bon vous comprenez l'idée -. Elle éleva un peu la voix pour couvrir la sienne et reprit un timbre de voix normal pour continuer.

" Merci je vais très bien! Ravie de vous avoir rencontré, au fait je pense que vous vouliez dire 'maison' par caverne artificielle et ne vous en fait pas le feu on gère sinon on mangerait cru et froid! Quel temps sublime aujourd'hui vous en conviendrez. Puis-je au moins savoir à qui je m'adresse où avez vous d'autres questions sordides sur le bout de la langue? "

Non elle ne l'avait pas dit méchamment ni rien. Juste d'un ton détaché avec un sourire aimable aux lèvres. Déformation professionnelle surement. Elle avait tellement l'habitude d'accueillir des gens les plus farfelus les uns que les autres au rest'hotel de sa mère que ça ressortait au quotidient. Pour éviter qu'il ne reparte sur ses questions en tout genre - oui elle le soupçonnait d'en avoir encore pas mal en stock - elle détourna l'attention sur son compère resté au loin.

" Votre ami - Selio si j'ai bien compris - ne se joint pas à nous ? Il a peut-ête un problème, j'ai entendu une drôle de détonnation il n'y a pas longtemps... "

Pitié pourvu que ca marche ! Avec un peu de chance il finirait par se lasser ou s'intéresserait à autre chose qu'elle même. C'est beau de rêver non ? Quelque part, malgré leur apparence, il ne lui parraissait pas très humains. Mais bon. En tout cas de se qu'elle voyait de lui, l'autre personne semblait plus équilibré dans sa répartition anatomique. Mais elle ne pouvait pas encore très bien le voir donc difficile à dire. Elle verrait bien si celui-ci les rejoignait.

Selio souriait du premier contact plus ou moins brutal. Son frère allait vraiment passer pour un imbécile. Son visage se ternit lorsqu'elle l'appela indirectement.
Il hésita un moment, puis se décida à rejoindre son frère malgré son appréhension de la situation. On avait le droit de manger un humain ? Et à quoi ça servait sinon ?

Surpris qu'elle soit douée de la parole, Elio arrêta sa causette dès qu'elle commença, la fixant avec une sorte de surprise non contenue. Etrange spécimen. De plus, elle avait appelé sa grotte "maison" ce qui était un pas vers son espèce sur-évoluée. Aussi devait-il visiblement se présenter devant une personne qui possédait ce minimum de culture.

- Euh... Et bien, je me nomme Elio et il se trouve que mon frère jumeau et moi-même. Malheureusement, il n'a malheureusement pas toute sa tête et ce ne serait donc pas très constructif si il...

- JE SUIS PAS TON FRERE !!!!

Le marteau qui se souleva derrière lui applatit complètement son crâne. Selio découvrit un sourire sadique qui s'effaça quand son arme rebondit et lui fracassa le visage, l'envoyant au sol. Il se releva, montrant le sang qui dégoulinait de son crâne brisé. Quelques dents étaient tombés, d'autres étaient accrochées de manière superficielle.

- ET LES HUMAINS NE SONT PAS EN CAOUTCHOUC !!!!! - T.T moi qui croyais avoir enfin réussi.

Alors que le visage se reconstruisait intégralement, Elio prit une mine pensive.

- Ah bon ? Mais de quoi peuvent-ils êtres faits si ce n'est de caoutchouc - spèce d'inculte - tu ne voudrais quand même pas que ce soit du cartilage hein ! Abruti. Non non, je suis sûr d'avoir raison. Les humains sont en caoutchouc. D'ailleurs je peux te le prouver en frappant sur la tête de ce spécimène. L'effet sera le même que pour moi et...

Doigt levé, il s'était remis à parler comme si de rien était. L'autre avait repris sa face quasi-parfaite et ses yeux flamboyants. Difficile de penser qu'il avait tenter de massacrer quelqu'un. Quoi que...

Apparemment elle avait réussit. Le pauvre homme semblait même surprise de la voir parler. Enfin il ne devait peut-être pas avoir l'habitude qu'on lui réponde ou alors il était vraiment crétin et encore elle était gentille. Qui irait parler en posant autant de question à une personne dépourvu de parole? La solitude devait lui peser sévèrement pour en arriver là. Mais le plus étrange était quand même qu'il n'était pas seul. Bah oui. Derrière lui se tenait son compagnon. D'ailleurs en parlant de lui, elle put enfin savoir à quoi il ressemblait maintenant qu'il se rapprochait. Totalement l'opposé de son ami. Il était propre sur - si on oublie qu'il était mouillé suite à une récente tête dans le lac - et ne semblait pas subir de dépareillement anatomique. Ses yeux avaient la même taille et tout comme le reste de son corps. Peut-être un peu plus enfermé que son compagon. Juste un peu... Ou même beaucoup. C'était peut-être qu'un effet de son imagination mais elle avait l'impression qu'il la regardait étrangement. Mais alors juste une impression !

Miyouki retourna alors ses neuronnes vers la personne qui quelques instants plus tôt lui parlait sans un instant de répit et qui ne parlait pour l'instant plus. Il la regardait avec des yeux de merlan fri si vous voulez son avis. Ou plutôt la fixait. Et se faire fixer par ses yeux là n'avait rien de très confortable, ni d'engageant d'ailleurs. Il faisait surtout peur en fait. Elle le vit ouvrir la bouche - surement pour parler evidemment - et eut une magnifique vue plongeante sur sa gorge et ses dents... ses dent... remarquable ! J'amais vu une dentition pareil ! - Oui vous l'avez comprit c'est totalement ironique mais vous vous voyez entrain de défendre l'utilité du dentifrice avec cet individu? Elle n'était pas là pour lui vendre un produit qu'elle sache ! Quoique en conseil d'ami peut-être... - Et c'est à ce moment là qu'elle découvrit quelque chose qu'elle n'aurait jamais parié. Ces deux personnes en plus d'être frères, étaient frères jumeaux. En même temps les faux jumeaux ça existe, mais à ce point ? D'ailleurs elle n'était pas la seule en s'en étonner. Enfin Sélio, sa réction, c'était quand même plus que l'étonnement. Il niait l'affirmation de son donc frère et non au travers d'arguments mais à travers les décibels qu'atteignait sa voix. Et à partir de là les choses allèrent très vite. Un espèce de gros marteau apparut dont sait où dans les mains de Sélio qui se dépêcha de l'abatre sur le crâne de son "frère". Elle n'avait pas eu le temps de dire un mot, même pas un cri ou le fameux début d'attention qui finalement ne sert à rien. Elle venait simplement d'assister à un meurtre ! Enfin... Ou pas.

Non vous savez y a pire que d'assister à un meutre. C'est de voir la face d'une personne se compresser à devenir méconnaissable et de voir ensuite l'arme rebondir sur la-dîte personne qui continue sa vie sans aucune séquelle car son visage est comme neuf - enfin si on peut considérer son visage comme neuf -. Elle avait raison. Ces machins sont pas humain. L'agresseur lui y ressemble un peu plus. Enfin un peu. Si on oublie que son visage se répare tout seul. C'est spécial mais presque ça. S'en suit alors un dialogue palpitant ayant pour sujet "l'être humani est-il en caoutchouc ?" Mais si on regardait le visage de la jeune fille à ce moment là on verrait qu'elle ne semblait vraiment pas dans son assiette. Trop de bizarreries à la fois surement. Si elle n'avait pas entendu "tester sur ce specimen" elle aurait surement tourner de l'oeil. Ce qui était amusant c'est qu'ils en parlaient ainsi devant elle en toute impunité.

" MAIS VOUS ÊTES MALADES ?!! "

Ces mots avaient dépassé sa pensée avant qu'elle ne s'en rende compte mais quelque part... c'était quand même vrai fallait l'avouer. Vous voyez la tête que fait une mère quand elle découvre que ces enfants, ses deux fils plus exactement, on dessiné et découpé, pour faire des confettis cela va de soi, sa plus belle et chère robe qu'elle comptait mettre ce soir à l'occasion du gala dont dépendait toute sa vie et carrière professionnel ? Et bien Miyouki faisait exactement la même. Le blanc laiteux de l'inconscience avait remplacé par un teint légèrement rosé et si les yeux pouvait tuer les deux petits êtres étranges seraient déjà morts et enterrés. Une moue de mécontement se dessina sur ses lèvres et elle donna une tape aux deux "spécimens" derrière la tête.

" Non mais ca va vraiment pas bien là-haut ! Toi là, Sélio, on t'a jamais appris qu'on ne frappait pas les gens à coup de maillet géant ?! Mais vous avez vraiment un grain ! Et toi, Elio, laisse moi te dire que ta maitrise des sciences humaines laisse clairement à désirer car non, c'est ton frère qui a raison, on est pas en caoutchouc ! Tu vois on a des os avec des muscles, tout un réseau de nerfs en plus incorporé, des organes en primes et le tout alimenté de sang par l'intermédiaire de vaisseaux ou d'artères. Un humain normal serait mort après ce coup là ! Je ne sais pas ce que vous êtes comme machin tous les deux mais vous êtes incontestablement deux gamins IMMATURES!"

Vous l'aviez peut-être compris mais elle était un tant soit peu énervée. Mais alors rien qu'un peu.

» ~ Miyouki ~